Comprendre les allergies : causes, mécanismes et impacts sur le corps

Comprendre les allergies : causes, mécanismes et impacts sur le corps sept., 1 2025

Vous avez déjà éternué sans raison, senti des démangeaisons ou eu une respiration difficile après un repas ? Ce sont souvent les signes d’une allergie. Dans cet article, on décortique la science qui se cache derrière ces réactions, on identifie les déclencheurs et on explique comment elles affectent votre corps.

Qu’est‑ce qu’une allergie ?

Allergie est une réponse anormale du système immunitaire face à une substance normalement inoffensive, appelée allergène. Au lieu de rester indifférent, le corps déclenche une chaîne d’événements qui se traduit par des symptômes allant du léger au potentiellement mortel.

Le mécanisme immunitaire : comment le corps réagit

Lorsque l’allergène pénètre, certaines cellules spécialisées, les mastocytes, sont activées. Elles libèrent de grandes quantités d'histamine et d'autres médiateurs inflammatoires. Cette libération est pilotée par un type d’anticorps spécifique appelé IgE. L’IgE se fixe sur la surface des mastocytes, les rendant hypersensibles : à la moindre réexposition à l’allergène, ils réagissent immédiatement.

Facteurs déclenchants les plus courants

Les allergènes varient selon les individus, mais certains sont très répandus :

  • Pollen (arbres, graminées, herbes)
  • Acariens de la poussière domestique
  • Poils d’animaux (chat, chien)
  • Aliments (arachides, fruits à coque, fruits de mer, lait)
  • Venins d’insectes (abeilles, guêpes)

Chaque exposition peut déclencher la cascade immunitaire décrite plus haut, d’autant plus que certains facteurs génétiques prédisposent certaines personnes à développer des allergies.

Mastocytes cartoon libérant de l’histamine autour d’anticorps IgE, tableau coloré.

Typologie des allergies et tableau comparatif

Différents types d’allergies et leurs principaux symptômes
Type d’allergie Allergènes fréquents Symptômes typiques
Allergie respiratoire Pollen, acariens, poils d’animaux Eternuements, congestion nasale, yeux larmoyants
Allergie cutanée Cosmétiques, latex, certains aliments Éruptions, démangeaisons, urticaire
Allergie alimentaire Arachides, fruits à coque, fruits de mer Gonflement buccal, vomissements, anaphylaxie
Allergie médicamenteuse Antibiotiques, anti‑inflammatoires Eczéma, rash, choc anaphylactique
Allergie systémique Venins d’insectes, allergènes rares Choc anaphylactique, hypotension, respiration difficile

Impact physiologique des réactions allergiques

La libération d’histamine provoque la dilatation des vaisseaux sanguins, l’augmentation de la perméabilité capillaire et la contraction du muscle lisse. Ces effets se traduisent par des rougeurs, un œdème, des démangeaisons et, dans les cas graves, par une anaphylaxie. Cette dernière est une urgence médicale caractérisée par un choc circulatoire, une chute brutale de la tension artérielle et un œdème des voies aériennes supérieures pouvant entraîner l’étouffement.

Médecin effectuant un test cutané d’allergie, patient avec auto‑injecteur, style illustratif.

Diagnostic des allergies : quelles méthodes ?

Le diagnostic repose sur deux axes principaux :

  1. Tests cutanés : un petit dépôt d’allergène est appliqué sur la peau. Une réaction rougeâtre indique une sensibilité.
  2. Dosage sérique d’IgE spécifique : un sang prélevé révèle la concentration d’anticorps liés à chaque allergène suspecté.

Ces tests permettent de confirmer le lien entre le symptôme et l’allergène, et de guider la prise en charge.

Gestion, traitement et prévention

Une fois l’allergène identifié, plusieurs stratégies sont disponibles :

  • Antihistaminique oral ou en spray nasal : bloque les récepteurs d’histamine pour réduire les symptômes.
  • Immunothérapie (vaccins allergènes) : expose progressivement le patient à de petites quantités d’allergène pour désensibiliser le système immunitaire.
  • Évitement rigoureux : nettoyer régulièrement les surfaces, utiliser des housses anti‑acariens, choisir des aliments non allergènes.
  • En cas d’anaphylaxie, toujours porter un auto‑injecteur d’épinéphrine et connaître son utilisation.

Le suivi médical est crucial, surtout pour les allergies sévères ou lorsqu’on envisage une immunothérapie.

FAQ - Questions fréquentes

Qu’est‑ce qui différencie une allergie d’une intolérance alimentaire ?

L’allergie implique le système immunitaire (IgE, mastocytes) et peut provoquer un choc anaphylactique. L’intolérance est une réponse non immunitaire, souvent liée à une déficience enzymatique, et ne met pas la vie en danger.

Peut‑on guérir d’une allergie ?

Il n’existe pas de « cure » universelle, mais l’immunothérapie peut conduire à une tolérance durable chez de nombreux patients.

Pourquoi les allergies sont‑elles si fréquentes chez les enfants ?

Le système immunitaire des enfants est en plein développement et réagit plus fortement aux nouvelles protéines. L’exposition précoce à certains allergènes peut aussi moduler la réponse immunitaire.

Comment reconnaître une anaphylaxie ?

Les signes comprennent un gonflement de la gorge, une difficulté à respirer, des démangeaisons généralisées, une chute de la pression artérielle et un évanouissement. Il faut injecter immédiatement de l’épinéphrine et appeler les secours.

Les antihistaminiques sont‑ils sans danger ?

Ils sont généralement sûrs, mais peuvent provoquer somnolence, sécheresse buccale ou troubles gastro‑intestinaux. Il faut respecter les doses et consulter un médecin en cas d’effets persistants.